Organisation

L'histoire de Woodstock commence tout d'abord avec deux amis, John Roberts et Joel Rosenman. Ayant finis leurs études, les deux compères voulurent se lancer dans l'investissement. Ils firent donc placer une annonce dans le Wall Street Journal et le New York Times qui était celle ci: "Young men with unlimited capital looking for interesting, legitimate investment opportunities and business propositions". Tout commença lorsque cette annonce attira Michael Lang et Artie Kornfield, organisateurs de festivals et immergés dans le monde de la musique.
Après quelques discussions, la première idée du quatuor qui était de fonder un studio de musique fut abandonnée et remplacée par un festival dont les bénéfices serviraient en parti à financer le studio.

Le lieu de Woodstock fût choisi car cette ville est le berceau de nombreux musiciens. Les habitants de la ville ne se réjouissant que peu de l'existence de ce festival, la ville même de Woodstock rejeta l'attribution du lieu pour le festival. A 5 semaines de la date prévue pour le concert, Michael Lang trouva cet immense terrain d'environ 240 hectares qu'il loua au fermier Max Yasgur pour $75,000.

A l'origine, le festival était prévu avec un capital de $50,000 pour un public de 50.000 personnes. Cela n'a duré qu'un temps. Très vite, les organisateurs ont du faire des apports en capital afin de pouvoir signer des grands artistes et d'avoir une crédibilité auprès d'autres grands artistes. Un cercle vicieux qui ne pu se résoudre qu'avec de grosses sommes d'argent. Pour montrer à quel point le budget initial était dérisoire par rapport à l'ampleur finale du festival, il est bon de noter que le groupe Jefferson Airplane joua pour $12.000 et que 31 autres groupes étaient présent durant ces quatre jours. Autres anecdote financières: les groupes The Grateful Dead et les Who, voyant le chaos financier dans lequel étaient les organisateurs décidèrent le samedi soir de ne pas jouer tant qu'ils ne seraient pas payé comptant avant de monter sur scène. Les organisateurs durent faire des pieds et des mains pour mettre la main sur suffisamment d'argent à une heure où peu de banques sont ouvertes pour payer les musiciens.

Bien évidemment, la venue surprise de près de 500.000 spectateurs quand seulement 50.000 étaient initialement envisagé n'a pas fait de quartiers aux organisateurs. Rien d'autre que le terrain n'était prévu pour accueillir autant de personnes. Les organisateurs en manque d'argent avait du choisir entre une scène et le renforcement de la barrière entourant le site. Ils ont naturellement choisi de protéger les artistes, et de rendre ainsi le festival "libre d'accès" une fois que les nombreux arrivants aient coupé la barrière, acte dont les spectateurs ont eu vite vent et ont profité en grand nombre. On estime les spectateurs dotés d'un billet à 186.000, même s'il est compréhensible qu'un recensement précis n'était pas chose facile et encore moins une priorité.

Cette arrivée massive du public causa également d'énormes problèmes non financiers aux organisateurs: comment fournir à cette foule infinie la sécurité, les soins et la nourriture nécessaire ? La police armée et en uniforme jurant avec le thème "Peace & Love" du festival, les employés de la "Hog Farm" furent engagés par Michael Lang pour s'occuper du tout. Un acte qui sembla d'abord absurde par les trois autres organisateurs mais qui fut finalement propice au festival. Les employés se chargèrent de faire acheminer la nourriture et les soins médicaux tant bien que mal étant donné l'embouteillage historique qui se produisit et responsabilisa la foule, même si très peu de violences occurrent pendant le concert. Le dernier gros problème était les overdoses. Les drogues dures circulaient à flots et les overdoses étaient devenues quotidiennes. Au lieu de transporter les jeunes en surdose à l’hôpital, les employés se sont montrés d'une empathie honorable et s'en sont occupés magistralement: ils les maintenait à l'écart, les rassuraient et les laisser finir leur "trip" au chaud dans un lit écarté de la folie régnant dans la foule.

Si Woodstock aurait bel et bien pu déraper un millions de fois, l'ensemble de l'organisation se montra au summum de son art. Les conflits furent évités, la sécurité préservée autant que possible (une quasi tempête se manifesta durant le concert menaçant de faire tomber à la fois les tours de la régie sonore installée dans le public aussi bien que les spectateurs installés dessus) et les spectateurs traités avec une infinie compassion.

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